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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 08:23

Avant de vous parler de "parage naturel", de rape et de renette, je vous invite à lire cet article pour découvrir la raison pour laquelle j'ai décidé de faire de mes loulouttes, des va-nus-pieds.
Article tiré du site link 


"Le saviez-vous ? Les fers sont nocifs pour les chevaux. Tous les maréchaux-ferrants et vétérinaires honnêtes vous le diront. Mais peu savent qu'une alternative existe : les chevaux pieds nus et performants !

La plupart des propriétaires de chevaux attendent la catastrophe pour s'y intéresser. C'est quand leur cheval est naviculaire ou fourbu au dernier degré, que le vétérinaire et le maréchal-ferrant sont à court de solutions, quand ils ont essayé toutes les techniques de soin "classiques" (ferrures spéciales) et qu'on leur dit qu'il ne reste plus qu'à euthanasier le pauvre cheval, qu'ils y prêtent enfin attention.

 

Le pied nu ou : un fer n’est pas nécessaire !

On ferre les chevaux depuis des siècles. Un cheval ferré est une image si habituelle, si normale qu’elle n’étonne plus personne. Il y a même des livres d’anatomie qui représentent le sabot ferré, comme si le fer en était un appendice naturel ! Les maréchaux et les vétérinaires se posent pourtant toujours des questions sur la meilleure façon de soigner les pieds des chevaux car les problèmes de pied sont à l’origine de nombreuses boiteries.

Alors qu’un cheval devrait pouvoir vivre 30 ans sans problèmes, la moyenne d’âge de nos chevaux est aujourd'hui très réduite ! La boiterie serait d'ailleurs une des causes principales de l’abattage précoce d’un cheval.

 

Aux Etats-Unis, des maréchaux (Lyle Bergeleen, Gene Ovnicek et Jaime Jackson), confrontés aux multiples problèmes rencontrés dans leur travail et à l’impossibilité d’obtenir une guérison par les techniques appliquées, ont cherché l’inspiration du côté des mustangs, les chevaux sauvages qui vivent en liberté dans les montagnes du Nevada. A leur grand étonnement, ils ont constaté que ces chevaux qui couvraient chaque jour de grandes distances sur des sols caillouteux avaient tous des sabots en excellent état. Ces sabots présentaient des caractéristiques communes : une pince courte, un talon bas, un bord arrondi (‘le mustang roll’), une sole concave et une fourchette large.

Alors que Lyle Bergeleen s’en tient à une autre façon de parer et de ferrer, Jaime Jackson va plus loin et est partisan de l’abandon total du fer. Il a trouvé un partenaire pour ses idées en Europe dans la personne de Dr. Hiltrud Strasser, une vétérinaire allemande qui dirige depuis vingt ans une clinique spécialisée dans les problèmes de pieds.

Il ressort de ses recherches que nos chevaux domestiques peuvent parfaitement se passer de fers, sont en meilleure santé ‘pieds nus’ tout en étant capables d’être performants, si nous leur offrons également un mode de vie plus naturel.

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Un petit peu d’histoire

Un des principaux arguments des partisans du cheval ferré est que l’on utilise les fers depuis déjà des siècles pour les chevaux de selle et les chevaux de trait et que l’on ne peut donc pas s’en passer. On sait que le fer a fait son apparition dans nos contrées vers le IX ème siècle, et qu’il y était auparavant totalement inconnu. Les Mongols, les Huns, les Berbères, de grands guerriers comme Alexandre le Grand, Hannibal et Xénophon ont parcouru des distances énormes avec une cavalerie non ferrée.

Les Romains n’utilisaient pas (encore) le fer. Pour leurs chevaux de trait ils utilisaient une sorte « d’hipposandale » de fer qui emballait le sabot et y était fixée, mais qui ne permettait aux chevaux de ne se déplacer qu'au pas.

Dans la littérature romaine, on ne mentionne nulle part de fers fixés à l’aide de clous, on n’en voit pas non plus de représentation dans les œuvres d’art de l’époque.

Ce n’est qu’à partir du moyen âge que l’on retrouve des mentions et des représentations de fers. C’est aussi à cette époque qu’on a pris l’habitude de garder les chevaux à l’écurie plutôt que de les laisser en liberté ou dans des prairies. Les fers sont apparus alors nécessaires à la corne de ces sabots ramollis par le contact avec l’ammoniaque et un manque d’exercice suffisant - entraînant donc une moins bonne circulation sanguine dans le pied-. Il a fallu une sorte de ‘protection’ à ce dernier, - un fer- afin de pouvoir continuer à faire travailler le cheval. Au XVIIIe siècle, en Europe, le fer est totalement entré dans les mœurs. Si les publications sur les problèmes de pieds augmentent à partir de cette période, personne ou presque ne fait le lien avec l’utilisation du fer. Des études, parues en 1830, en décrivent cependant les effets néfastes ; elles n’auront, hélas, qu’une audience réduite.

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Le parage naturel / méthodes

Différentes méthodes de parage naturel existent, et même s'affrontent. Voici les deux principales :

  • La méthode dite "wild horse trim" (parage du cheval sauvage) développée par Jaime Jackson et Pete Ramey se base sur la forme du pied du mustang sauvage. Le parage va aider le cheval à retrouver un sabot équilibré et naturel mais sans le forcer. C'est le pied lui-même qui sert de guide et qui montre petit à petit jusqu'où on peut aller.
  • La méthode du Dr Strasser essaie de parer le sabot de façon à lui redonner le plus rapidement possible une forme physiologiquement efficace. Pour cela le Dr Strasser se base sur son étude extensive sur les pieds des chevaux de toutes races, d'où elle a tiré des mesures et repères très précis, qu'elle dit universels.

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Est-ce qu’il suffit de déferrer ?

Non, hélas. Les chevaux sans fers doivent aussi être entretenus dans des conditions saines et naturelles pour avoir des pieds sains. Un cheval qui est toujours en box et qui ne fait pas plus de 3 km par jour, n’aura jamais des pieds en bonne santé. Par des conditions saines et naturelles on entend : une liberté de mouvement 24 heures par jour afin de pouvoir couvrir environ 15 Km par jour dont une partie sur un terrain dur, de l’air frais, de la lumière, la compagnie d’autres chevaux qui à leur tour contribueront à plus d’exercice, une alimentation adaptée, c'est-à-dire une mise à disposition permanente de fourrage, pas de conditions générant l’ennui, proscrire graisse et huiles à pied, ne pas tondre, ne pas mettre de couverture, ne pas utiliser de bandages, parer régulièrement les pieds pour imiter le plus possible une usure naturelle.

De telles conditions saines de vie sont à la portée de tous ceux qui veulent bien s’en donner la peine. Il est possible de caillouter une partie du pré ou du paddock, de mettre les mangeoires et abreuvoirs au niveau du sol, de varier l'environnement en plantant quelques bosquets, arbres...

D’autre part, le cheval devra passer par une période d’adaptation. La corne de son pied qui a été ferré s’est ramollie, son pied resserré et les structures internes de ce dernier doivent se dilater, les articulations et les tendons doivent s’adapter. Cette période peut durer de quelques semaines jusqu’à plus d’un an et être douloureuse au début. Comparez-le à des doigts gelés qui commencent à picoter à la chaleur, lorsque leur circulation se rétablit.

Le pied doit être paré de façon adaptée afin de permettre tous ces changements et améliorations. Des traitements fréquents sont parfois nécessaires, de une à deux fois par semaine. Le parage d’entretien à exécuter par la suite pour garder le pied en bonne santé est beaucoup plus simple et facile à exécuter soi-même. Il faudra peut-être un peu de temps avant que votre cheval ne puisse marcher confortablement sur terrain dur, jusqu’à ce qu’un nouveau sabot de corne dure et de forme plus naturelle ait complètement poussé. Vous pouvez alors augmenter petit à petit la longueur des parcours sur sol dur ou bien utiliser entre-temps des hipposandales pour aider votre cheval à passer cette période difficile. Les Boa boots, les Epics ou les Marquis entre autres sont faciles à mettre et à utiliser.

Le résultat, un cheval en bonne santé qui vivra longtemps, récompense largement tous les efforts.

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Que pouvez-vous faire vous-mêmes ?

Tout le monde peut apprendre à parer un cheval aux pieds sains. Il faut pour cela avoir deux rénettes et une râpe.

 

Ecrit avec l'aide de Monique Moons et de Catherine Taks. "

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